Argument

« Aux sources de l’art populaire basque extrêmement riche, il faut commencer par souligner une aptitude certaine, et précoce, à emprunter. Sans nier son pouvoir de conservation et sa très grande ancienneté, on doit convenir que ces deux éléments se doublent d’un pouvoir, non moins impressionnant, d’acquérir »

Jean-Michel Guilcher dans La Tradition de danse en Béarn et Pays Basque Français



La compagnie Anaigazteak rassemble des danseurs du Pays Basque Nord et fédère la jeunesse des villages d’Arbonne, Bassussary, Espelette, Gabat, Louhoussoa, Urrugne ou Saint Jean de Luz. Ces danseurs, soucieux de conserver leurs racines mais qui ont envie d’enrichir le patrimoine chorégraphique basque en le renouvelant, explorent de nouveaux horizons pour la danse traditionnelle en la métissant avec d’autres disciplines. C’est ainsi qu’en 2001 avec "Ibilaldi Bat" et en 2004 avec "Bidean Zehar", la compagnie mettait en exergue l’élan naturel du chant vers la danse en collaboration avec le chœur d’hommes ANAIKI. Ces spectacles qui ont regroupé près de 6 000 personnes au Trianon Théâtre de Paris, au Théâtre de Bayonne, au Théâtre Gayare de Pampelune, à Garazi ou Saint Jean de Luz ont porté à la scène un aspect qui n’avait jamais été véritablement investigué en tant que tel : celui des danses chantées.


« Bodarin » est le nouveau travail de la Cie Anaigazteak qui s’est assigné un triple objectif :

1. Boda Arin – Mariage Contraire : Le carnaval labourdin, répandu sur toute la côte basque, est un moment fort de l’année. Dans le même temps, et très liée à la période carnavalesque, la sorcellerie occupe une place importante dans notre imaginaire depuis les retentissants procès intentés en 1609 par Pierre de Lancre. Loin de faire une imitation servile de la tradition, la Cie Anaigazteak préfère garder l’essence de ces évènements en les adaptant au monde moderne. Tradition - Modernité ; Carnaval – Sorcellerie ; Blanc – Noir ; Danse Basque- Modern Jazz ; tous ces contraires se marient dans la première partie du spectacle.

2. Boda Arin – Mariage Agile : Amaya, après s’être disputée avec les filles de son village lors d’une joute flamenca, s’exile loin de sa terre natale. Au cours de son voyage, elle rencontre de jeunes basques qui s’amusent à se lancer des défis. C’est l’occasion d’une rencontre peu probable entre deux cultures… L’âme et l’ardeur flamenca vont-elles se marier avec l’agilité et la fierté basque ? C’est ce que nous vous proposons dans cette seconde partie.

3. Boda Arin – Mariage Habile : Les effets spéciaux, la vidéo projection, l’élévation de danseur, le son surround en 5.1 qui mélange musique vivante et bande enregistrée, sont des éléments visuels et sonores qui s’intègrent naturellement afin de rendre l’esthétique d’ensemble plus spectaculaire. La technique devient un élément scénographique important et se met au service de l’artistique.


Chorégraphie d'aujourd'hui, ouverte au monde et à la modernité, sans oublier ses racines... c’est Bodarin